L’église romano-gothique de Kyjatice

Mgr Alice Hura – Charles Bugan

Par la Gotická cesta – la Route Gothique, dans le circuit de Rimava – Rimavsky okruh, nous avons découvert l’église Sainte-Cécile dans le village de Kyjatice. Disons tout de suite que cette église fait, depuis 1694, partie de l’Eglise évangélique (Luthérienne). Elle possède une précieuse décoration de fresques datant du 14e et du 15e siècle, des fonts baptismaux en pierre du gothique primitif, un autel Renaissance, une chaire de prédication baroque et un plafond en bois peint du 17e siècle.

Mais aussi une exceptionnelle fenêtre d’axe, de surprenantes représentations de saintes et surtout, surtout, un Jugement dernier hors du commun.

A proximité du village de Kyjatice, se trouve une localité archéologique de l’Age du Bronze, la nécropole de l’incinération du groupe des champs d’urnes – de la culture de Kyjatice, datant 1100 – 700 avant notre ère. Nous reviendrons sur ce site plus tard.

Les sources historiques connues mentionnent pour la première fois du village de Kyjatice en 1413.

L’église du gothique primitif est édifiée sur une butte au sud-ouest du petit village de Kyjatice. Elle est, encore aujourd’hui, entourée par un mur de défense à l’état de fragments. Elle est située à proximité de l’ancienne école du 19e siècle, qui à ce jour, sert pour le Work-chope estival, ″Les Jouets de Kyjatice″, destiné à la maîtrise de l’industrie des jouets en bois du type populaire slovaque.

En remontant le cours du temps, depuis le haut du Moyen Age, dans la vallée de la rivière de Rimava, aux alluvions aurifères des Monts métallifères, les orpailleurs étrangers lavaient l’or pour de hauts seigneurs locaux. Ceci répond à la question : pourquoi sur un pays montagneux et isolé, une église ornée de fresques médiévales fut édifiée à l’époque moyenâgeuse ?

L’appellation de Kyjatice, en hongrois Kiéte, provient peut-être du mot slovaque kyj, kyjanica, qui désigne un outil ou une arme en bois, une masse (comme outil, pilon) ou une batte. Il signifie peut-être aussi un lieu pour broyer le minerai ou le lieu de concassage de pierre avec un outil manuel en bois. Le mot se prononce kiyatitse.

L’église de Kyjatice dans l’histoire et ses curieuses peintures murales

Erigée à partir d’une forme simple, typique des petites églises de campagnes slovaques, elle a une nef unique et un prebytére carré, et, par conséquent, un chevet plat, surmonté d’une simple voûte en berceau.

Une première campagne de travaux eut lieu pendant la première moitié du 14e siècle. Pendant cette campagne, les peintures murales, type fresque al secco, sont réalisées dans l’intérieur du presbytère et sur l’arc triomphal. Mais à la moitié du 15e siècle, l’arc du presbytère (1) s’écroule et il sera reconstruit très peu de temps après.

Le chevet plat est orné d’un apôtre et de quatre saintes. Selon les historiens slovaques Vladimir Plekanec et Tomáš Haviar (Gotický Gemer a Malohont, page 122), il s’agit des saintes Barbe – Barbora, Ursule, d’une étonnante Maria-Magdalena pénitente et de Marie Salomé (très rarement représentée !).

Le soubassement du presbytère est décoré, sur tout le pourtour, par un décor de rideaux comme on en retrouve, par exemple, à Martinček (village dans la région de Liptov), à Poniky (village près de la ville de Banská Bystrica)…

L’arc triomphal

L’intérieur de l’arc triomphal comporte la parabole des Vierges sages et des Vierges folles (Matthieu 25, 1-13). Les cinq Vierges folles sont au nord, les sages au sud. Sur les piédroits, nous avons au sud, en partie cachée, sainte Elisabeth de Hongrie et au nord un saint, peut-être Martin ou un prophète ! Nous proposons saint Martin.

La nef

Côté nef, la partie supérieure de l’arc triomphal est décoré par :

côté nord, l’Arrestation de Jésus et le baiser de Judas, immédiatement suivi de la comparution devant Pilate qui se lave les mains.

côté sud, le Portement de la croix.

Dans la partie inférieure, nous avons la Crucifixion au nord et les Lamentations (Pièta) au sud.

Une deuxième campagne de travaux se déroulera entre les années 60 et 70 du 15e siècle, c’est alors qu’est construite une sacristie sur le mur nord du presbytère ainsi qu’un nouveau portail ogival qui est ajouté au sud de l’édifice. Les fenêtres sont changées, ce sont celles que nous voyons aujourd’hui. Et la table d’autel en pierre est placée légèrement en retrait par rapport à l’arc triomphal.

Finalement toute l’église sera recouverte d’un enduit de mortier recouvrant ainsi la première couche de fresques de l’arc triomphal et du presbytère. Mortier qui sera ensuite recouvert d’une épaisse couche de badigeon de chaux. Et c’est à cette période que la seconde campagne des peintures murales aurait été exécutée. Elle comporte notamment la curieuse – par sa forme circulaire – scène du Jugement dernier sur le mur nord de la nef et probablement les saintes du mur du chevet. Comme il se doit, après les travaux de rénovations, l’église fut à nouveau consacrée, comme en témoignent les trois crois de consécrations dans l’église de la nef mur nord, sud…, deux de celles-ci sont gravées et peintes dans la couche de mortier (laquelle, ne l’oublions pas, recouvre les fresques de la première campagne de travaux du 14e siècle).

La fresque en cercle du Jugement dernier du 15e siècle

L’église de Kyjatice est devenue célèbre surtout par sa fresque unique du Jugement dernier peinte sur une grande surface au mur nord de la nef. Il s’agit d’une scène polysémique et qui est composée de nombreux symboles. Ce Jugement dernier est probablement inspiré par l’œuvre d’Hildegarde de Bingen (*1098 – † 1179).

Ici, la composition se trouve dans un double cercle dont le plus grand mesure 5 m de diamètre environ. Entre ces deux cercles, dans une bande de près de 50 cm de large, l’espace est divisé en neuf parties de couleurs différentes. Là nous voyons des figures d’anges. Cet espace symbolise les neuf chœurs angéliques du ciel.

Dans la partie supérieure du cercle interne et au centre, un Christ montrant ses plaies dans une mandorle. A ses côtés, des anges portent des outils du martyre du Christ ou sonnent de la trompette. Au-dessous des anges, un groupe de saintes et de prophètes, symbolisent l’Eglise victorieuse.

Dans la partie inférieure en-dessous de tombes ouvertes et de corps prêt au jugement – c’est la résurrection des corps – puis nous avons, à gauche, un groupe d’âmes sauvées suivi par l’archange Michel devant la porte du ciel. A l’opposé de cette scène se trouve un groupe de damnés relié entre eux et emmené par des diables vers la gueule du Léviathan, le démon des enfers, peint hors du cercle et très peu visible aujourd’hui. On remarquera dans la partie intérieure, un crapaud entraînant le corps d’un damné.

Dans la partie centrale, on trouve deux groupes difficilement identifiables. Nous proposons : à gauche des vierges-martyres, vierges-religieuses et à droite des saints et/ou des martyrs. Cette peinture murale est datée de 1426, mais d’autres dates sont aussi proposées par des experts : 1446 ou même 1486 !

En 1560, le village de Kyjatice est pillé par les Turcs ottomans.

Une autre campagne de travaux commence au 17e siècle

Pendant la Réforme (début du XVIIe siècle), le bâtiment est utilisé pendant un certain temps par les évangéliques. Ils blanchissent les murs, couvrant ainsi les fresques, et ils construisent le plafond à caissons de la nef en bois d’épicéa qui sera peint à la Renaissance (1637). La galerie sculptée, aussi en bois d’épicéa, et supportée par des colonnes torses est construite en 1641, c’est là qu’est placé le petit orgue d’origine. On remarquera aussi la chaise à haut dossier peint de 1637.

Mais en 1688, suite à la recatholisation, l’église de Kyjatice est mentionnée comme édifice catholique sous le patronage de Sainte-Cécile, jusqu’en 1694, date où l’église revient, définitivement, aux mains des Luthériens.

Une fenêtre d’axe exceptionnelle

La tour, à l’est, sera ajoutée plus tard, au tournant du XVIII au XIXe siècle de même qu’un vestibule d’entrée au sud qui couvre l’entrée d’origine en arc ogival.

Cette tour couvre la remarquable fenêtre d’axe circulaire d’origine, marquée dans son intérieur par un triscèle en pierre.

Le pourtour de cette fenêtre est décoré d’une fresque rare représentant saint Louis de Toulouse (Louis d’Anjou * 1274 – † 1297), fils de Charles II d’Anjou et de Marie de Hongrie. Nous le voyons ici auréolé et tenant une couronne royale dans chaque main (3).

L’église possède aussi un retable en bois de tilleul sculpté, polychromé et doré (1678) et une chaire en bois de tilleul sculptée, polychromée et dorée du premier quart du 18e siècle.

L’édifice est couvert d’un toit en bardeaux en bois.

La redécouverte des fresques médiévales

Les peintures murales de l’église de Kyjatice furent partiellement redécouvertes en 1894 par Istvan Groh (publication en 1895). Mais ces peintures sont nouveau recouverte d’un badigeon.

Mais de nouveaux travaux de restauration des peintures murales, qui se prolongèrent de 1980 à 1985 et au cours des années 1986 – 1989, sont dirigées par J. Josefík et L.Székely en coopération avec l’Atelier de restaurateurs de l’État de Levoča. Et toutes les questions concernant les peintures murales sont étudiées par Vlasta Dvořaková et Milan Tonger, historiens d’art. Les données archéologiques des années 80 du 20e siècle, confirment l’attribution vers 1250 des fondations d’une église primitive. C’est sur elles qu’on rehaussa l’édifice de l’église médiévale de Kyjatice tel que nous le voyons aujourd’hui.

NB : il semblerait que l’ordre franciscain était très présent dans la région, ce qui pourrait, peut-être, expliquer le choix des représentations des saintes du chevet et de saint Louis de Toulouse notamment.

Notes :

1 Presbytère – Presbytérium (du grec presbuterion, conseil des anciens). Dans un sens général, il s’agit de l’habitation du curé d’une paroisse. Au Moyen Âge, il s’agit aussi de l’espace cérémoniel souvent surélevé et réservé au prêtre. En Slovaquie, ce terme est toujours utilisé dans ce sens de nos jours.

2 Nous avons aussi trouvé cette Annonciation avec homoncule à moins de 5km, à Kraskovo ainsi qu’à Koceľovce et Ochtina, à +/- 65 km de Kyjatice ! Ces églises du sud de la Slovaquie, semble indiquer que la question de la représentation de l’Incarnation était un sujet qui préoccupait les membres du clergé de la région à cette période (à l’instigation des Franciscains ?). Le concile de Trente (1545 – 1563) y mettra fin.

3 Fresque rare car Saint Louis de Toulouse n’est pas représenté en évêque (ce qui est presque toujours le cas). L’explication vient du fait qu’il a renoncé aux deux couronnes – roi de Naples et roi de Hongrie – pour se consacrer à la vie religieuse qu’il avait choisie sous la bure franciscaine.

Sources

Středověká nástěnná malba na Slovensku (les peintures murales médiévales de la Slovaquie). Vlasta Dvořáková, Josef Krása, Karel Stejskal. Odeon – Tatran. 1978

Gotický Gemer a Malohont. Italianizmy v stredovekej nástennej maľbe (les régions gothiques de Gemer et de Malohont). Vladimir Plekanec – Tomáš Haviar. Ed. Matice slovenska & Arte Libris. 2010

Gotické kostoly – vidiek (les églises gothiques de campagne). Štefan Podolinský. Éditeur : Daniel Kollár. Kultúrne Krásy Slovenska. Dajama

Anjouovci. Princovia s kvetmi ľalie. Jaroslav Perniš. Ed. Ikar. 2016

Les Princes angevins du XIIIe au XVe siècle. Un destin européen. Actes des journées d’étude 15 et 16 juin 2001. Ed. Presse universitaire de Rennes. 2003

L’image à l’époque romane. Jean Wirth. Les Éditions du Cerf. 2008

Hortus Deliciarum – Le jardin des délices. Herrade de Hohenbourg. Jean-Claude Wey. Ed. Le Verger. 2016-2022

Le Jugement dernier. Entre Orient et Occident. Collectif sous la direction de Valentino Pace. Ed. du Cerf. 2007

Les justices de l’au-delà. Les représentations de l’enfer en France et en Italie (XIIe-XVe siècle). Jérôme Baschet. Ecole française de Rome. 2014

Homoncule : à ce sujet, lire Le retable de l’Annonciation d’Aix. Christian Heck. Ed. Faton. 2023

Bestiaire du Moyen Âge » Images de la réalité et réalités de l’imaginaire. René Cintré. Ed. Ouest-France. 2022

Bestiaire du Moyen Âge. Michel Pastoureau. Ed. du Seuil. 2011-2020

La Synagogue – musée de la ville de Lučenec

Mgr Alice Hura – Charles Bugan

La synagogue de Lučenec, un superbe édifice de style Art nouveau, est considérée comme la plus grande synagogue de la Slovaquie. Classée Monument culturel national de la Slovaquie le 4 septembre 2016.

Cette Synagogue de style Art nouveau avec une synthèse d’influences mauresque et byzantine, fut bâtie suivant le projet d’architecture de Léopold Baumhorn (*1860 – †1932) de Budapest, entre le 31 mars 1924 et le 8 septembre 1925.

Le bâtiment a été constitué selon le modèle de la synagogue du judaïsme Néologue, un courant réformé répandu dès le 19e siècle en Hongrie. En fait, il remplaçait un ancien édifice judaïque de 1863, alors détruit.

Le dôme domine la haute structure d’une hauteur de 31 mètres. Sa coupole est haute de 19,5 mètres et à un diamètre de 10,5 m. Il y a, de chaque côté du dôme principal, deux petites tours coiffées de coupoles plus petites. Sur le front occidental, représentatif de l’édifice, est ajouté un portail monumental. La structure la plus basse est en béton armé et supportée par quatre piliers.

L’édifice est construit à l’aide de matériaux de construction différents, comme pierres et briques.

L’édifice a été utilisé comme lieu du culte jusqu’en 1944, puis l’intérieur de la synagogue a été pillé. Après la guerre, en décembre 1948 cet édifice est vendu par la communauté juive locale à la ville de Lučenec et il va alors servir en qualité de dépôt de la ville et d’autres, jusqu’aux années 80 du siècle passé.

Le 22 novembre 1985, la Synagogue de Lučenec est inscrite sur la Liste des monuments culturels slovaques.

Une rénovation heureuse

Deux campagnes pour des travaux de rénovation seront entreprises.

La première, du 1er juin 2015 au 31 décembre 2015, et la plus importante, comprend aussi les fenêtres à vitraux rénovés selon un projet d’origine archivé. Les jolis vitraux sont fabriqués par les artistes verriers avec la technique de verrerie ″Glass Fusing″.

La seconde campagne de rénovation commence au début de 2016 jusqu’ au mois de mai 2016, et comprend les travaux d’aménagement intérieur à l’aspect en valeur actuellement, ainsi que la restauration des structures décoratives historiques de l’édifice.

La reconstruction de la Synagogue de Lučenec est évaluée pour une somme de 2,5 millions € dont 2,4 millions € sont financés par des Fonds européens.

Dès 2015, la synagogue est placée sous la gestion de LUKUS, organisation budgétaire de la ville de Lučenec.

Le 13 mai 2016, la Synagogue de Lučenec a retrouvé sa beauté et est ouverte au public et elle va servir d’espace multiculturel ou de salle de concert.

Sur le côté droit de la Synagogue, depuis 2020 on peut voir l’œuvre artistique de la sculptrice slovaque Jaroslava Šicková-Fabrici (*1950), composée de dix panneaux évoquant les Dix Paroles du Dieu (transmises, selon la tradition biblique, de Dieu à Moïse au mont Sinaï). Sur ces panneaux de béton, les visiteurs ont pu accrocher leur propre court texte écrit, pour demander pardon, présenter ses excuses, être désolé ou avoir regret, etc. On y peut y lire, par exemple, ″Pardonne-moi…, Je suis désolé…, Excusez-moi…″

Visites :

Visites guidées ; lundi fermé. En semaine en été (juillet-août) : mercredi – samedi de 11 à 18 h et dimanche de 14 à 16 h.

Possibilité de visites hors période touristique en semaine. S’adresser au Musée municipale de Lučenec, une seule visite le samedi et le dimanche de 14 à 16 h.

Droit d’entrée modique et réduit pour les enfants.

La grotte remarquable de Mučín – Mučínska jaskyňa

Mgr Alice Hura – Charles Bugan

A la découverte de la Slovaquie.

Près du petit village frontalier de Mučín, la nature a créé une cavité très remarquable. Elle est formée par le moulage négatif d’un gros tronc d’arbre pris dans les tufs volcaniques à l’époque géologique du Miocène inférieur, période pendant laquelle des cendres volcaniques pyroclastiques recouvraient cette région, il y a 19 millions d’années. Le processus d’altération physico-chimique de ce tronc d’arbre du Miocène commence au Pléistocène, lors de cycles glaciaires. De l’érosion sur la surface du dépôt volcanique va résulter la formation d’une cavité dans le tuf avec les restes carbonisés de bois ancien.
Dans cette cavité pseudo-karstique est encore en place, à l’arrière, les restes de branches d’arbre carbonisés. On y trouve des empreintes d’espèces fossiles de plantes subtropicales (lianes de la famille Célastres, légumineuses de la famille Fabacées et Eugenia de la famille de Myrtacées).
La cavité mesure 12 mètres de long pour 2,5 mètres de large et 1,2 mètres en hauteur et derrière la cavité se trouve un petit lac.
La petite grotte – Mučínska jaskyňa – est accessible par un sentier forestier d’environ 3 km de long partant du centre du village de Mučín. Depuis 2008, cette grotte est d’accès libre et peut donc être visitée par le public (prévoir de bonnes chaussures de marche).
Les alentours du village sont peuplés par les forêts de chênes-charmes, chênes pédonculés-chênes chevelus et de faux acacias. Autour de la grotte, des arbres solitaires de hêtres, âgés de plus 200 ans, atteignent des hauteurs importantes. Ils mesurent environ 2,90 mètres de circonférence et ils sont les témoins de l’époque de pâturage traditionnelle de bovins ou de porcins dans les hêtraies de la forêt (1).
En 2003, une description morphologique de cette grotte comme une cavité pseudo-karstique à la genèse du moulage négatif du tronc d’arbre, est publiée par les spéléologues slovaques de Lučenec, František Radinger et Peter Nociar.
La grotte de Mučín – Mučínska jaskyňa – est une partie du projet international slovaco-hongrois de Géo-parc de Nógrád – Novohrad.

1 ″Les cochons nourris de glands ont le lard meilleur et plus ferme″. Bestiaire du Moyen Age. René Cintré. Ed. Ouest-France 2022

La Grotte d’aragonite d’Ochtiná

1954 – 2024, 70 ans

Alice Hura – Charles Bugan

La Grotte d’aragonite d’Ochtiná, Monument naturel national slovaque et Héritage naturel mondial UNESCO est l’une de trois grottes d’aragonite du monde accessibles au public. Protégée et aménagée depuis 1972, elle est classée en décembre 1995 sur la liste du Patrimoine naturel mondiale de l’UNESCO et en 1996 est considérée comme Patrimoine naturel national slovaque.
La grotte se trouve dans la partie orientale de la région des hautes collines Revúcka vrchovina, entre les petites villes historiques minières de Jelšava et de Štítnik, dans les Montagnes métallifères slovaques.
Cette grotte est exceptionnelle par la beauté de ses concrétions d’aragonite et de ses salles en marbre bleu-grisâtre, façonnée suite aux conséquences de la tectonique locale et mettant en valeur le travail de l’eau sur la roche sous de conditions spécifiques d’hydrochimie. Sa visite à travers des salles spectaculaires, permet de contempler l’extraordinaire variété de formes de concrétions d’aragonite et de coloris des marbres de l’ère Primaire, d’il y a 400 – 460 millions d’années.
Elle fut découverte par hasard le 7 décembre 1954 par des ouvriers des mines de fer lors d’une prospection géologique qui creusaient un puits de mine, ensuite fouillé par les géologues.
En 1956, la géomorphologie de la grotte d’aragonite est examinée précisément par Anton Droppa (*1920 – †2013), le géographe et spéléologue slovaque. Entre 1966 et 1967, un nouveau couloir descendant avec l’entrée actuelle a été creusé dans la grotte et au cours des années suivantes, quand les travaux d’aménagement touristique sont terminés, la Grotte d’aragonite de Ochtiná – Ochtinská aragonitová jaskyňa – fut ouverte au public le 1er juillet 1972. En 2003, dans les espaces de la grotte d’aragonite ont été découvert 15 taxons de macro-invertébrés terrestres, entre d’autres de l’espèce de Collemboles (petits arthropodes).
L’entrée de la Grotte d’aragonite de Ochtiná est situé à une altitude de 657 mètres sur la pente du nord-ouest du massif montagneux Hrádok, peuplé de sapins-épicéas-hêtres.
Vous descendrez 145 mètres à pied sous terre par un escalier de 104 marches dans la Salle d’entrée pour découvrir la grotte et ses salles remplies de trois générations d’aragonite (pour se former en processus karstique, l’aragonite évolue pendant une certaine de milliers d’années).
La plus ancienne génération d’aragonite datant de 121 à 138.000 années, est représentée par des concrétions massives d’aragonite réniforme blanche de teinte laitière. Au cours des inondations anciennes de la grotte, ces aragonites sont partiellement corrodés. Au plafond de la Salle des étoiles se trouve l’aragonite de concrétion massive en forme de cœur qui est un joyau de la Grotte d’aragonite de Ochtiná.
La seconde génération d’aragonite, est toujours vivante et plus nombreuse en concrétions d’aragonite en formes d’aiguilles, d’hélicoïdes et en spirales, datant de 14.000 ans. L’assemblage de ces fines aiguilles d’aragonite blanche peut donner des bouquets extravagants aux formes éblouissantes, d’autres donnant les formes de choux fleurs, de touffes à aiguilles ou se présentant sous forme d’aragonite coralloïde blanche qui se complète par des fines aiguilles, entre celles-ci, les visiteurs seront séduits par une forme d’aragonite appelée la ″Fleur de fer″.
La génération d’aragonite la plus jeune est formée sur les parois de sédiments et sur les ocres ferrugineux et se présente sous petites formes de 2 à 4 millimètres ou plus, en petits éventails ou en spirales miniatures.
La Grotte d’aragonite répartit ses galeries presque horizontalement, partant de 642 mètres d’altitude et verticalement est dénivelée d’environ 30 mètres, pour un parcours de 230 mètres de toute sa longueur de 585 mètres. Durant 30 ou 45 minutes, les visiteurs pourront admirer les aragonites des salles de la grotte comme la Salle de marbre, la Salle des étoiles, la Salle de la Voie lactée et le Dôme profond avec son puits de 10 mètres de profondeur et rempli par un petit lac souterrain, la Galerie merveilleuse et d’autres espaces de grotte.
L’une des principales conditions de la formation et la conservation d’aragonites dans la grotte de Ochtiná est d’entretenir son microclimat d’origine en état permanent d’une température comprise entre 7,2 à 7,8°C et un taux d’humidité de 92 à 97%.


http://www.ssj.sk/sk/jaskyna/12-ochtinska-aragonitova-jaskyna

Le Château de Halič

Alice Hura – Charles Bugan

Le beau château de Halič se trouve dans un cadre somptueux avec un remarquable parc. Ce château qui date du 17e siècle était, jadis, l’ancienne résidence des seigneurs Forgacs. Ce château a été complètement restauré, aménagé et modernisé de 2009 au 2019. Il abrite aujourd’hui un hôtel, le Galicia Nueva et n’est donc plus visitable comme lieu de culture.

Un peu d’histoire du château de Halič (en hongrois Gács)

Ce château témoigne d’une évolution architecturale complexe.
Fondé bien siècle avant de 1321 par les seigneurs de la ville de Lučenec, les comtes Losonci. Les sources écrites ne sont pas conservées, mais les historiens proposent l’hypothèse de la construction du château par le Palatin Dionysos Tomay, ancêtre de la famille des comtes Losonci – Lossonczy.

Ensuite, des évènements entre le puisant seigneur Mathé Csàk de Trenčín et le jeune roi angevin Charles-Robert (roi 1308-1342), le ruinèrent complètement avant 1321. En 1386, le château de Halič venait d’être remanié par son propriétaire Stephan Lossonczy, avec l’autorisation de la reine de Hongrie, Marie Ire d’Anjou (*1371 – † 1395), épouse de Sigismond de Luxembourg.

Puis au cours des siècles…

De 1450 à 1451, le château de Halič est occupé par Jan Jiskra de Brandys, un partisan des Habsbourg. Le château sera rasé sur ordre de Jean Hunyadi (1408-1456), alors Gouverneur du pays (entre 1446 et 1452), en conséquence d’une bataille prés de Lučenec, le 7 septembre 1451, où Jean Hunyadi a subi une défaite par l’armée de Jan Jiskra de Brandys.

Le château à peine remanié, mais clandestinement, au début du 16e siècle, est de nouveau détruit par ordre impérial en 1544 (sous Ferdinand Ier Habsbourg), suite à des insurrections contre les Habsbourg.

Pendant des guerres contre les Turcs ottomans, le château de Halič a été occupé par les Turcs entre 1554 et 1594.

Finalement, en 1601 c’est le nouveau propriétaire, comte Sigismond Forgách (?1557- † 1621), qui a obtenu en 1612 l’autorisation royale pour y bâtir sa résidence sur l’emplacement de l’ancien château médiéval, car depuis son mariage avec Anna Lossonczy († 1595), il est devenu le propriétaire du château. Et selon une plaque commémorative de 1612, le château devint une résidence Renaissance représentative des comtes Forgách jusqu’à 1948.

En 1682, le château de Halič qui appartient au comte Adam Forgách (1663-1764), fidèle impérial de Léopold Ier, est occupé par l’armée rebelle de l’opposant impérial Imre Tököly.

Plus tard, au cours des insurrections de François II Rakóczi contre les Habsbourg en 1703, le château de Halič est occupé par l’armée rebelle de Rakóczi. Puis, lors de la bataille de 1709, l’armée du général impérial Heister, vainqueur, met le feu au château. Donc, le château est de nouveau détruit par un incendie.

L’ancien édifice du château de Halič, sera remanié selon le style baroque des années 1736 jusqu’à 1750, par les seigneurs Forgách. L’intérieur en 1762, il est aménagé selon le style baroque, comme en témoigne la fresque trompe-l’œil au plafond de la grande salle par l’architecte A. Meyerhoffer.

En 1897 est terminé une autre reconstruction du château selon un projet de François Wenckheimer, gendre, membre de la famille des Forgách.

Les derniers membres de la famille des comtes Forgách, propriétaires du château de Halič, sont les frères Anton (1869-1931) et Jean (1870-1935).

En 1944, pendant la guerre secondaire le château de Halič est devenu le lieu d’un état-major allemand, et va subir des endommagements.

Après la guerre, il est étatisé et va servir de dépôt. Puis il va abriter un musée de 1957 jusqu’à 1965, puis il devient un établissement social jusqu’en 1993.

Sources

Histoire des tchèques et des slovaques. Antoine Mares. Ed Perrin. 2005

Novohrad z neba – Novohrad from heaven. Milan Paprčka, Richard Šlacký, Adriana Drugová. Ed. CBS spol. 2016.

Slovenský biografický slovník II. Matica Slovenská Martin 1987

Od hradu k hradu. 2.Diel Daniel Kollár, Ján Lacika. Dajama. 2018

Le Prince de Poprad et sa tombe

Alice Hura – Charles Bugan

Une exposition au sujet d’une découverte d’une valeur exceptionnelle.

La ville de Poprad possède un musée, le Podtatranské múzeum, où sont exposées des collections d’archéologie et d’histoire régionales de la partie septentrionale du pays slovaque.

Suite à la découverte remarquable, au point de vue archéologique, d’une tombe de la fin du 4e siècle, une nouvelle exposition y est ouverte depuis la fin du mois de mai 2023 :

Knieža z Popradu a jeho hrobka – Le Prince de Poprad et sa tombe

Cette exposition permanente, avec la visite guidée, est répartie dans cinq salles où sont exposées les collections consacrées à la découverte lors des fouilles de prévention dans la zone d’activité industrielle de Poprad-Matejovce de 2005 et qui sont passées sous la loupe des archéologues et des études des sciences naturelles.

Le parcours proposé est le suivant :

Salle 1, Ire partie : Les gens et des montagnes – la vie au pied des monts Tatras au 4e siècle apr. J.-C.

Salle 2, IIe partie : La découverte, le sauvetage et la conservation de la tombe.

Salle 3, IIIe partie : Les funérailles du prince. Dans cette pièce sombre en déambulant sur une vitre de sol on découvre sous nos pieds une réplique de la tombe.

Salle 4, IVe partie : Histoire de la tombe : construction, funérailles, pillage. Là se trouve l’original de la chambre funèbre intérieure et quelques pièces de la partie extérieure.

Salle 5, Ve partie : Le Prince, sa vie et son époque. Une aventure de la science.
Dans cette salle, on peut y voir notamment les originaux du lit funéraire et de la table qui se trouvait à son côté.

https://www.muzeumpp.sk/expozicie/kniezacia-hrobka-z-popradu

La visite de l’exposition est guidée et le musée souhaite de réserver à l’avance.

PS : nous reviendrons plus longuement dans des articles suivants

Žinčica, un aliment au lait de brebis

Alice Hura – Charles Bugan

La boisson du lait de brebis, Žinčica est l’un des produits les plus typiques des salaš -les bergeries slovaques. Jadis cette boisson laitière était un repas principal quotidien des bergers dans les montagnes slovaques. Aujourd’hui, dans les fermes de brebis slovaques, le lait de brebis sert à la fabrication de fromages, de yaourts, de boissons – Žinčica – et des kéfirs.
La boisson, Žinčica est un lait caillé de brebis préparée lors du processus de fabrication du fromage de brebis.

Le terme Žinčica, est un mot des bergers de l’espace carpatique introduit aux dialectes slovaques dès le 16e siècle par des colons valaques, une ethnie de nomades éleveurs de brebis des montagnes carpatiques, quand ils s’établissent durablement dans les monts des Tatras de la Slovaquie actuelle. Une partie de ces montagnards carpatiques slovaques, les Gorals, gardent encore leur identité culturelle. Le mot roumain jintita, qui est apparenté au vieux slave žeti, signifie à presser ou à serrer quelque chose. Le terme d’origine signifiant pour en extraire un liquide du fromage frais de brebis.

Depuis l’époque médiévale jusqu’à nos jours, le lait de brebis servait à préparer des fromages de brebis, comme le Bryndza par exemple, le Žinčica étant un sous-produit liquide de la fabrication du fromage de brebis.

C’est une excellente boisson très désaltérante qui possède aussi des vertus curatives, car il a un puissant effet antioxydant. Le Žinčica régule la tension artérielle et le taux de cholestérol et est très bon pour l’intestin – il serait efficace pour la prévention du cancer du gros intestin – et pour les problèmes d’estomac. Les vertus médicinales du Žinčica étaient aussi reconnues, et recherchées, comme remède employé lors du traitement de certaines maladies pulmonaires et de l’estomac.

Sources

Encyklopédia Ľudovej kultúry Slovenska. 1 et 2. Ed. Slovenskej akadémie vied.1995

Gorali. Matica slovenská. 2013

Histoire de la Transylvanie. Jan De Maere. Ed. Avant-Propos. 2017

La cuisine gauloise continue. Anne Flouest, Jean-Paul Romac. Ed . Bibracte & Bleu autour, seconde édition. 2009 (page 23 et 236)

Site protégé de Šikľavá skala

Alice Hura – Charles Bugan

Le site protégé de Šikľavá skala est un site géologique présentant une vaste formation rocheuse sédimentaire constituée du conglomérat calcaire et créant le paysage dans la vallée de la rivière Hornád. Il se situe aux alentours du village de Chrasť nad Hornádom dans la région de Spiš en Slovaquie orientale. Ce paysage s’est formé à une époque antérieure par l’érosion de l’eau du Hornád. L’eau qui y tombe prend un aspect particulier sur la paroi de la face nord des falaises rocheuses sur les bords de la rivière dans la partie orientale de la cuvette.

Le nom du site, Šikľavá skala, désigne probablement dans le dialecte local de Spiš, une roche glissante (effet sur une roche mouillée). Le lieu où prend sa source la cascade est appelé Lesanka et selon une légende locale c’est le nom d’une ancienne fée slave, gardienne de la forêt.

Le site protégé de Šikľavá skala est une réserve naturelle d’importance européenne sous la protection du Parc national du Slovenský raj – le Paradis slovaque. On y retrouve un refuge pour les espèces menacées de la faune et de la flore.

A proximité du site on y trouve de parois abruptes, inabordables et donc très difficilement accessibles, et des rochers d’aspect un peu féerique ainsi que des petites cavités souterraines. Ce site constitue une partie des montagnes de Volovské vrchy et par sa géomorphologie appartient au massif des Monts métallifères slovaques.

La cascade de glace de Šikľavá skala

Une curiosité de la nature à voir pendant l’hiver glacial, car l’écoulement qui alimente en eau la cascade de Šikľavá skala sous l’effet du gel permanent, se crée et se développe un rideau façonné en colonnes de glaçons de grandes dimensions.

www.slovenskyraj.sk

Les caves vinicoles de Sebechleby-Stará Hora

Mgr Alice Hura – Charles Bugan

Le hameau vinicole de Stará Hora est situé à l’ouest 3 km près de la commune Sebechleby et au sud-ouest de la ville de Krupina. C’est là que se déroule annuellement une festivité qui met en valeur les vignerons du hameau et la gastronomie populaire.

Les vignerons du hameau de Stará Hora offrent la possibilité de visiter une ou plusieurs caves vinicoles ouvertes au public, souvent pendant la grande festivité annuelle Oberačka po sebechlebsky – Vendange à la façon de Sebechleby, un festival vinicole et de la gastronomie populaire, mais aussi du tourisme et des groupes folkloriques.

Le hameau des caves vinicoles à Stará Hora (la vieille montagne), classée le 21 janvier 1981 Réserve du monument de l’architecture populaire, compte 115 caves et maisonnettes vinicoles du 18e et du 19e siècle, du type régional de la région du Hont. Tous ces édifices vinicoles sont occupés par leurs propriétaires, des vignerons de Sebechleby. Les caves vinicoles étaient creusées à la main dans le sous-sol du tuf volcanique, elles datent de 1704,1721 et 1764 pour les plus anciennes, et cette localité vinicole est occupée depuis le 13e siècle par des vignerons de Sebechleby.

Un petit musée du hameau de Stará Hora possède une collection d’objets traditionnels de la culture populaire locale de Hont. Une vidéo permet d’appréhender la vie de ce hameau. La petite chapelle rurale Saint-Urbain, de style baroque, édifiée en 1732 au milieu du hameau, attire l’attention pendant le mois de mai, lors de la fête patronale (le 25 mai).

Hors de la festivité, il existe aussi la possibilité de visiter le hameau de Stará Hora et certaines caves avec dégustation et achats de vins blancs et rouges au goût particulier du cépage Concordia sur demande à des périodes différentes.

Le cépage Concordia, est connu pour sa résistance au gel dans les régions froides et sa fertilité, il est peu exigeant sur l’emplacement et convient aux sols sablonneux.

Pour visiter la région de Hont, ses caves vinicoles et ses lieux accessibles d’une autre manière il est proposé une randonnée à vélo. Le circuit cyclo-touristique appelé Greenway, d’une distance de 29 km, passant par neuf communes vinicoles de la région de Hont, est destiné aux cyclistes expérimentés.

https://www.starahora.sk

Le Burčiak est servi

Alice Hura – Charles Bugan

En Slovaquie, la saison du Burčiak a commencé avec la fin du mois d’août. C‘est une boisson que les slovaques aiment et qui, pendant dix semaines, leur sera proposée.

Le Burčiak est un phénomène propre à la Moravie et dans le massif montagneux Malé Karpaty – les Petites Carpates de la Slovaquie de l’ouest et ne se produit pas dans d’autres pays. Rien qu’en Slovaquie 300.000 litres environ sont produits.

C’est un produit intermédiaire dans la production de vin, avec une teneur en alcool allant jusqu’à six pour cent, qui est créé quelques jours après le début de la fermentation du moût clarifié. Les œnologues en parlent comme une sorte de vin blanc nouveau, un vin qui n’a pas totalement fermenté et qui se conservera doux dans le tonneau durant une semaine.

Un Burčiak sans impuretés et sans pesticides doit avoir une couleur claire, laiteuse, cela signifie alors qu’il est de très bonne qualité, par contre, un Burčiak brun foncé est l’indicateur d’une piètre qualité car trop fermenté.

Cette année, et ce déjà depuis le 15 août, il est possible de déguster cette boisson élaborée à partir de raisins purs avec une teneur en alcool d’environ 5 à 7 % en volume et du sucre résiduel au goût.

Le terme Burčiak vient du verbe de l’ancien slave buriti qui signifie mouvementé, agité, remuer vivement en divers sens.

On dit que…

Certaines personnes affirment que vous devez boire autant de Burčiak qu’il y a de sang circulant dans vos veines (cela fait quand même environ 5 litres !) et une superstition populaire dit qu’après en avoir bu cinq litres, le sang dans le corps semble changer ! Mais selon les experts, bu en grande quantité, cela nuira plutôt à l’organisme alors qu’il serait sain à petites doses.

N’oublions pas que c’est de l’alcool et que, comme toujours, c’est l’abus qui est nocif.

Il faut se méfier de la contrefaçon vendue ʺà la sauvetteʺ, ce n’est qu’un vin blanc de piètre qualité auquel on a ajouté du sucre…

NB : le Burčiak étant un vin toujours en fermentation, le récipient le contenant doit toujours avoir une petite ouverture afin que le gaz puisse s’échapper librement.