Rites et coutumes de Noël en Slovaquie

Alice Hura – Charles Bugan

La Noël trouve son origine bien avant l’époque chrétienne. En Europe centrale, les anciens Germains, Slaves et Celtes fêtaient le solstice d’hiver, c’est-à-dire, le retour de la lumière.
Aujourd’hui, la fête de Noël est une synthèse des éléments du paganisme de la fête solsticiale, avec le culte du soleil, et de la fête de la nativité des chrétiens.

Cela signifie concrètement que la magie et les rituels de paganisme de ces temps anciens subsistent encore dans les traditions et les coutumes des villages slovaques.

Ordres et interdiction

Dans ces traditions et coutumes, nous trouvons, ce que l’on peut appeler les ordres et les interdictions.

Commençons par les ordres : à partir du solstice et jusqu’à la fête du nouvel an, les jours sont, en principe, irrationnels, mais, sous l’aspect pratique, ils sont positifs. La maisonnée en fête doit être pure, de même que les bâtiments annexes (étables, granges…). Les femmes, lors de la semaine qui précède la Noël, doivent rendre les objets prêtés, laver tout le linge, rendre tout plus pur et préparer le lieu pour l’arrivée des fêtes.

Passons au rayon interdiction : si, dans la maison, est suspendu un manteau de fourrure les jours de Noël, le bétail va périr dans l’année. Si, par contre, des vêtements sont suspendus, c’est le propriétaire qui va mourir dans l’année.

Autre interdiction : l’interdiction « magique » pour les femmes de travailler – filer, coudre, tisser, laver du linge – les jours de Noël. Ces jours sont, pour les femmes, jours de repos… sans reproche de paresse.

Quant aux hommes, ils ne peuvent pas travailler – couper du bois, pratiquer le travail avec le bétail…. Cela signifie donc que les travaux devaient être effectués plusieurs jours auparavant.

Le 24 décembre, veille de Noël, est le jour appelé Štedrý deň, mais en fait il a, en Slovaquie, plusieurs appellations.

Ces appellations trouvent leur origine avant la période chrétienne. Le « Štedry deň » ou « Štedrý večer », que l’on peut traduire en français par le « jour d’abondance » ou « jour de profit » ou encore « jour large », dans le sens généreux. C’est l’appellation la plus répandue et la plus ancienne. Il s’agit très probablement de la réminiscence de la fête solsticiale et du riche festin païen qui l’accompagnait.

Mais, dans certains régions slovaques, ce jour est appelé « Kračun », ancienne appellation de la « Soirée étoilée (constellée) ». On a aussi une appellation mais moins utilisée, qui est « Vilija ou vigilija » venant du latin « vigilia » – veille. (1)

Dans des villages majoritairement protestants du centre de la Slovaquie, nous trouvons encore comme appellation pour le 24 décembre, l’ancien nom « Dohviezdny večer » – le soir de l’étoile.

La veille de Noël concentre beaucoup de traditions : l’assurance de la prospérité, la santé et la fortune pour la prochaine année.

Le riche festin d’abord, il symbolise la richesse pour la prochaine étape de la vie et la religion chrétienne a accompli beaucoup d’effort pour supprimer ces fêtes païennes, en commençant par le jeûne du 24 décembre. En effet, ce 24 décembre, seul la viande de poisson peut être consommée le soir lorsqu’apparaît la lumière de la première étoile.

Cependant, suivant les différentes confessions, la composition du repas de Noël est différente.

C’est ainsi que, dans les familles catholiques, on respecte le jeûne et l’on fait abstinence de viande. Mais manger du poisson est toléré le soir lorsqu’apparaît la lumière de la première étoile. Il y a aussi la soupe de Noël, la « Vianočnà kapustnica », soupe de choucroute de Noël – sans viande – mais qui peut être accompagnée de morceaux de poissons fumés. Un exemple, à Vlkolinec, vous avez de la soupe aux petits pois avec des morceaux de truite fumée.

Pour les familles protestantes, il est de coutume de dîner la veille de Noël avec de la viande de porc, la « tlačenka », le fromage de tête (tête pressée) ou la « Vianočnà kapustnica » la soupe de choucroute de Noël aux saucisses fumées.

Mais, quelque soit l’obédience, en aucune façon, au dîner de Noël, on ne peut manger de la viande de volaille (2) « mäso spod peria » – viande de dessous les plumes – car la propriété, les biens, l’argent pourraient « s’envoler » comme les plumes s’envolent quand on souffle dessus.

Revenons aux catholiques pour signaler qu’ils mangeront la viande seulement après minuit, ou plus exactement, après la messe de minuit. Ils ont simplement déplacé le riche dîner païen. On appelle cet instant « obžerstvo » que l’on peut traduire en français par, « manger gras » ou « se goinfrer », c’est-à-dire que l’on mange à satiété.

Pour les boissons, on consommera du vin, de l’eau-de-vie. A l’apéritif, on dégustera la « hriate », la vodka chaude (spécialité slovaque) et aussi la « medovina » chaude ou froide.

Les fruits, frais ou séchés, occupent aussi une place marquante sur la table de Noël.

Les décorations du sapin de Noël

Au IXXe siècle, va se propager un nouvel attribut venu d’Allemagne, il s’agit de la présence et de la décoration du sapin de Noël avec des boules en verre.

Le changement, par rapport à la tradition slave, est que le sapin est posé sur le sol ou sur un support, tête en l’air. Chez les slaves, il pend au plafond de la maison et est placé au-dessus de la table. C’est un petit sapin, naturel ou fabriqué en bois, de plus ou moins 1 m, et la table est considérée comme « magique », c’est un endroit protégé. (3)

A ce « sapin », on y accroche des pommes rouges, des rubans de diverses couleurs, des biscuits ou des sucreries emballées dans des papiers multicolores.

On trouve aussi dans chaque maison des rameaux d’arbres verts (conifères), et dans certaines régions, on trouve une couronne de paille suspendue au plafond au-dessus de la table.

L’effet magique du repas de la veille de Noël

En Slovaquie, on attache une grande importance pour la préparation des plats de Noël. Chaque repas est particulier et symbolise le souhait d’abondance.

La magie numérique du repas épouse le principe de vivre dans l’abondance, en grand nombre, des quantités de produits agricoles.

Les produits typiques en grand nombre sont les grains de pavot, les lentilles ou les petits pois, pour avoir beaucoup d’argent.

Le pain aux fines herbes pour la santé et la prospérité de la famille.

Le menu de Noël se prépare avec sept ou neuf plats, chaque membre de la famille devant goûter trois cuillerées ou gorgées du plat afin de connaître l’abondance de repas toute l’année, … avec, en plus, une assiette vide sur la table du repas de Noël. Cette assiette vide est destinée au retour des âmes mortes !

Car si de nos jours il est parfois d’usage que le 24 décembre on dispose une assiette supplémentaire sur la table du repas de Noël pour un visiteur fortuit, l’usage ancien signifie lui que l’assiette supplémentaire était réservée aux esprits des ancêtres ou de la divinité domestique – le domovoï – le génie tutélaire de la maison des anciens slaves. (4)

Autrefois, les anciens croyaient à l’existence du retour sur terre des esprits des ancêtres au temps de Noël. Les gens avaient, dès lors, l’obligation de pourvoir aux besoins des âmes de ses morts, de ses ancêtres. Aussi ils croient que les âmes des morts sont, dès leur retour, à égalité et ont les mêmes besoins que les vivants. C’est donc pour cela que dans l’assiette de cet esprit, on place une cuillerée de chaque plat de Noël.

La tradition fait aussi que l’on porte un repas dans le grenier ou que l’on lance des noix dans le coin de la chambre ou des petits pois vers les murs de la chambre, cela symbolise la récompense pour l’esprit de la maison.

Cet esprit de l’ancêtre est une aide essentielle pour le futur de la vie de la famille. Enfin, la prière pour les âmes des ancêtres est aussi un élément du rituel pour le souvenir des anciens.

Le repas s’accomplit à la table et il n’est pas question de la quitter pour laver la vaisselle ou vaquer à une occupation domestique. A la fin du repas, on époussette juste les miettes, quant aux restes de nourriture, ils restent sur la table et seront mangés le lendemain – ce qui permet aux « esprits » bons ou mauvais, de se restaurer la nuit.

Il est aussi d’usage que les miettes, les restes du dîner de Noël soient offerts le lendemain aux domestiques et/ou aux animaux domestiques afin qu’ils aient une bonne santé.

Garniture de la table

La garniture de la table fait partie des principes protecteurs et de l’abondance. C’est ainsi que l’on trouvera sur et sous la table divers éléments.

Sur la table, on dispose une bougie, du miel, de l’ail, de l’oignon, du persil, du raifort, des fleurs de noisetier. Ces éléments symbolisent les défenses contre la magie noire. Le miel pour le bien, l’ail et le rameau vert pour la santé.

Sous la table, on trouve un autre moyen efficace de magie blanche, il s’agit d’une chaîne de fer. Elle entoure les pieds de la table où se trouve le repas de Noël. Cette chaîne symbolise la défense contre la désorganisation de la famille.

Une hache ou une bêche ou d’autres ustensiles des champs en fer, sont placés sous la table de Noël, sur un lit de paille, symbolisant la prospérité et le bon travail des paysans pour l’année à venir, mais aussi un souhait de bonne santé pour tous ceux qui sont assis à la table.

Les oracles de Noël

Si, dans une pomme coupée à moitié, on aperçoit les pépins en forme d’étoile, cela signifie la fortune, mais s’ils sont en forme de croix, cela signifie la maladie ou la mort.

Un oracle d’amour, pour les jeunes filles, consiste à disposer une petite bougie allumée dans deux demi-coquilles de noix vides et de les déposer dans un récipient contenant de l’eau. Si les deux coquilles se rejoignent, il y aura mariage, si non, ce sera le célibat encore pour un an.

Autre oracle pour le mariage, dans certaines familles, les filles, après le dîner de Noël, se tiennent debout, dos à la porte et lancent une chaussure derrière elles. Lorsque la chaussure est tombée, elle se retourne et regarde, si la pointe est dirigée vers elles, ce sera le mariage dans l’année, par contre, si c’est le talon, ce sera encore le célibat pour un an.

Oracle néfaste : si l’inclinaison de la flamme de la bougie posée au centre de la table du repas de Noël se dirige vers quelqu’un, il sera le premier à mourir dans la famille

Oracle favorable : une poignée de grains de blé, de lentilles, de petits pois, de pavot posée sur la table symbolise l’abondance agricole

Trois écailles de poisson ou de l’argent sous la nappe, symbolise l’abondance d’argent tout l’année (et il ne faut pas être pingre car plus on dépose d’argent plus on en aura …).

Tout objet placé à l’extérieur cette nuit était béni. On déposait des pièces de monnaies à l’extérieur, généralement sur l’appui de fenêtre. De la sorte, leur propriétaire ne manquera pas d’argent toute l’année.

Le menu traditionnel de la veille de Noël

Le dîner de Noël procède d’un rituel ancien et stable. La quantité du menu est de sept ou neuf plats.

1 La soupe – polievka (elle varie selon la région)

2 Des pâtes – cestoviny, halušky

3 Pâtisserie – gâteaux – pečivo – koláč

4 Les gaufres, en forme de grande hostie – oblatky, avec ail et miel

5 Les fruits – ovocie, noix, noisettes, pommes, fruits secs…

6 La viande – mäso selon le rite religieux

7 Les boissons – napoje, alcools, vins, jus pour les enfants
La table est dressée avec une nappe de fête et garnie des riches plats de Noël.

La tradition veut que la table soit garnie de tous les éléments du repas de Noël, de l’apéritif au dessert car, comme déjà dit précédemment, il est « mauvais » de quitter la table.
Le repas commence dès l’apparition de la première étoile (vers 18 – 19h00).

Le plat principal, dans toute la Slovaquie, c’est la soupe de Noël. Elle varie suivant les régions, là vous aurez une vianočna kapustnica de la région de Liptov (soupe de Noël à la choucroute avec de la saucisse et des bolets séchés).

Dans la région de Zahorie, vous aurez la soupe à la choucroute et lentilles ou haricots. Dans d’autres régions, ce sera une soupe de légumineuses (lentilles, haricots, petits pois) avec des bolets séchés et des fruits secs séchés (pruneaux…).

Vous pourrez aussi déguster la très archaïque soupe de céréales, le kysel, composée de grains de blé et de farine et au goût acidulé. Pour la région frontière avec la Hongrie ce sera une soupe de poisson.

Si pour le réveillon de Noël, on prépare dans presque toutes les familles slovaques la « soupe à la choucroute », de nos jours on peut aussi avoir du poisson frit avec une salade de pommes de terre – ce que nous appelons une salade russe – qui remplace le poisson fumé du temps jadis.

Le deuxième mets traditionnel de Noël, consiste en un plat varié de produits « farineux » comme les pâtes alimentaires, des halušky – gnocchis, des pâtons saupoudrés de pavot et/ou de sucre ou les « pirohy – pyrôžky » fourrés au pavot sucré.

En Slovaquie, il est aussi typique pour le repas de Noël d’avoir un dessert sucré garni de graines de pavot, l’opekance, suivant la région de Slovaquie,  (Bobalky dans la Slovaquie orientale), ce dessert peut avoir diverses appellations. C’est le repas de pâtes (gâteaux) cuites au four.

La plus ancienne forme de gâteau de Noël est la galette appelée kračun. Il est, à l’origine, préparé en forme de galette sans levure avec au centre un trou pour y déposer du miel. Ce miel est mélangé avec des graines, des légumineuses, afin d’assurer une bonne moisson pour la prochaine année, et aussi avec de l’ail et/ou du persil, qui sont les symboles de santé et une sécurité contre la magie noire, les mauvais esprits.

Si aujourd’hui, les gaufres sont une nouvelle forme de la galette de Noël et si elles ne sont pas toujours préparées à la maison, mais achetées au magasin, la tradition persiste néanmoins et l’on mange ces gaufres de Noël avec le miel et l’ail.

Les gaufres de Noël, les Oblatky sont aussi de la fête.

Jadis, plusieurs semaines avant la Noël, les galettes étaient préparées par l’instituteur de l’école du village ou de la ville. Les jours qui précèdent la Noël, il les distribuait aux élèves pour le panier de la maison.

D’autres pâtisseries de noël existent. Elles sont très variables suivant les régions et ont plusieurs appellations. Il y a la tarte Strudel, le gâteau en forme de tresses – Vianočka, les gâteaux en formes d’animaux, de bétail ou d’oiseaux (plus particulièrement dans les régions de l’est de la Slovaquie) ou encore les Medové koláčiky (ou medovník ou medovníčky), les gâteaux de pain d’épice en forme de figures du bétail domestique ou de symboles de Noêl.

Les femmes cuisent toujours au four le Štedrak, gâteau très populaire et gâteau de tradition qui représente le gâteau de la largesse. Il s’agit d’une pâte au levain avec cinq feuilles et quatre farces (5 + 4 = 9). On y retrouve une farce composée de confiture de prunes, une de pâte de noix, une de pâte de pavot et une de pâte de fromage blanc, le tout symbolisant le souhait de prospérité.

Le folklore, le chant et le spectacle

Pendant cette période, nous avons les chants sous la forme de la koleda. (5)

Après le dîner de Noël, les jeunes hommes se réunissent, ils déambulent dans le village et ils chantent sous les fenêtres des maisons. Ces chants comprennent les souhaits de santé et de prospérité pour la nouvelle année qui vient. De nos jours, la koleda est souvent mixte et les chants comprennent aussi des chants chrétiens.

Pour recevoir la visite du groupe de chanteurs de la koleda, le propriétaire prépare des gâteaux.

Le spectacle « Jeu de Bethlehem » (Bethléem)

Jadis très populaire, la tradition du « Jeu de Bethléem ». C’est un spectacle d’origine religieux du Moyen Age, avec comme sujet, la naissance de Jésus à Bethléem. Mais, en Slovaquie, ce spectacle est enrichi de beaucoup d’humour spécifique au peuple.

C’est un jeu de groupe, pour cinq personnages : des garçons ou des bergers.

La principale structure pour ce jeu est le rôle du berger en chef, Bača et un trio de bergers qui s’appellent Kubo, Stacho et Fédor et, comme cinquième personnage, un ange qui porte une petite crèche de Bethléem ou une maison ou encore une église.

Le Jeu de Bethléem se déplace dans tout le village et le groupe joue et chante dans chaque maison. Le propriétaire prépare des gâteaux ou une récompense.

Kubo est un homme pas très propre, jovial, un peu « benêt » revêtu d’une veste de mouton à l’envers, personnage mi-homme mi animal (le chien du berger).

A un moment de leur danse, Bača, Stacho et Fedor vont former un triangle, tenant leur bâton à bout de bras et Kubo se trouve au centre, sous la protection des bâtons des bergers.

N’oublions pas qu’auparavant c’était une période où les bergers n’avaient pas de travail et cette « représentation » riche en humour populaire – la télé n’existait pas – leur rapportait quelques nourritures – fruits secs, viande gâteaux – ainsi qu’un peu d’argent.

Le Jour de Noël, le 25 décembre

C’est un jour de congé. On célèbre la fête de la nativité de Jésus, les familles se souhaitent bonheur et bonne santé et la koleda chante les cantiques de Noël.

Jadis, le matin, un membre de la famille apportait de l’eau fraîche du ruisseau. On y trempait un rameau d’arbre où les perles des gouttes d’eau représentaient les membres (en nombre) de la famille. Ce rameau était déposé dans la chambre.
Dans cette eau, on ajoutait des pommes, de l’argent ou du raifort et on lavait tout dans cette eau.

L’argent symbolise la prospérité, les pommes la santé et le raifort la force (pour être fort). Le tout, lavé, symbolise la cohésion de la famille.

Le repas de ce jour de Noël est riche en viande de porc et surtout en porc fumé.

Notes

1 En Belgique, le 24 décembre est une vigile donc un jour d’abstinence. Les plats consommés avant minuit durant la nuit de Noël devaient être des plats maigres.

2 Peut-être y aurait-il une relation avec des traditions celtes et/ou slaves car des archéologues ont découverts dans les nécropoles de Mikulčice et de Prušánky des squelettes et vestiges de l’avifaune. A Mikulčice, l’étude exhaustive sur les vestiges d’oiseaux a été menée et l’on remarque que les oiseaux majoritairement représentés sont des poules, des canards et des oies domestiques. Ils devaient donc entrer dans les pratiques funéraires des Moraves entre le 9e et le 10e siècle. (Mlikovsky 2003)

3 Si vous avez vu la « Noël de Shrek » vous aurez remarqué que le sapin est dans cette position.

4 Ce génie tutélaire de la maison est, souvent, le premier propriétaire de la maison (celui qui l’a construite) qui a sa mort se transforme en serpent blanc – en belette blanche pour la femme – et que l’on retrouve étendu au pied de la porte d’entrée. En Slovaquie, le seuil de la porte est une partie en bois en relief qu’il faut enjamber, et c’est là, à la porte d’entrée de la maison, que se trouve le domovoï, le protecteur. Il va protéger, la maison et les habitants, des incendies, des accidents domestiques, des maléfices…. Il s’agit de « bons » esprits de la maison, parfois malicieux, ils jouent des « blagues », ils déplacent des objets… – certain, chez nous prierons à cet instant saint Antoine !

5 La koleda est un groupe musical composé le plus souvent de chanteurs et chanteuses parfois accompagnés par des musiciens qui jouent de l’accordéon, du violon, de la fujara…

Sources

Ľudová kultúra. Zuzana Beňušková. Kultúrne Krasý Slovenska. Dajama

Malý lexikón ľudovej kultúry Slovenska. Kliment Ondrejka. Mapa Slovakia Bratislava 2003

Slovenský rok. Receptár na dni sviatočné všedné i pôstne. Ratislava Stoličná-Mikolajová. Vydavateľvo Matice Slovenskej. 2004

U nás taka obyčaj. Slovenské ľudové tradicie. Vojtech Majling. Computer Press, Brno. 2007

Slovenský rok. V ľudových zvykoch, obradoch a sviatkoch. Katarína Nádaská. Ed. Fortuna Libri. 2012